Marvin Klein découvre la magie des 24 Heures du Mans
Durant une dizaine de jours, Marvin Klein a vécu un événement unique au monde : les 24 Heures du Mans. Pour le pilote de Saint-Maximin La Sainte Baume, c’est un rêve qui est devenu réalité. “J’ai su que ma place était validée assez tardivement, mais ce fut un grand bonheur d’apprendre une telle nouvelle,” avouait Marvin. “J’ai ainsi pu rejoindre le team britannique Inception Racing et mes deux équipiers, le Suédois Alexander West et Côme Ledogar, qui n’est autre que mon team manager en Porsche Cup tout au long de la saison au sein de l’équipe CLRT.” Marvin découvre également une nouvelle auto et pas n’importe laquelle : la Ferrari 488 GTE évo, équipé d’un moteur V8 de 3900cc développant 600 ch et de pneumatiques Michelin ! Un sacré jouet…
Les 24 Heures du Mans, ce n’est pas seulement une épreuve d’endurance de longue haleine. C’est également un meeting qui s’étale sur plusieurs jours avec un programme bien rempli comprenant de nombreuses animations. “Le pesage, c’est à dire les vérifications administratives et techniques, est organisé en centre-ville 8 jours avant le départ de la course et nous met immédiatement dans l’ambiance. Des milliers de fans sont au rendez-vous, c’est assez impressionnant. J’attendais aussi avec impatience la journée de tests du premier dimanche pour en apprendre davantage sur la Ferrari et sur ce tracé mythique de 13,6 km.” La ligne droite des Hunaudières, les virages du Tertre Rouge, de Mulsanne et d’Indianapolis ou encore la courbe Dunlop sont autant de noms évocateurs d’une histoire qui dure depuis décennies. L’ACO (Automobile Club de l’Ouest) a d’ailleurs fêté en 2022 la 90e édition de la classique mancelle.
“Le début de la semaine est un peu plus calme, mais il est aussi important pour faire plus ample connaissance avec l’équipe et poursuivre le travail en vue de la course. Le vendredi, nous sommes retournés en centre-ville du Mans pour la traditionnelle parade des pilotes, où l’on ressent parfaitement la ferveur du public. C’est vraiment un grand moment à vivre, tout comme les minutes qui précèdent le départ depuis la grille de départ dominée par une tribune archi-comble. Une fois que la course est lancée, on rentre encore dans une autre dimension, on est focalisé sur la course à chaque minute. J’avais eu l’occasion de courir en Porsche Carrera Cup en 2020 en lever de rideau des 24 Heures, ce qui m’avait permis de découvrir le tracé. Mais je n’avais pas vécu l’événement de l’intérieur comme cette année.”
Côme Ledogar a été choisi pour prendre le départ, en ce samedi 12 juin. Mais bientôt, c’est à Marvin Klein d’effectuer ses grands débuts aux 24 Heures du Mans. Deux semaines après avoir couru dans les rues de Monaco en Porsche Super Cup, le talentueux pilote français rentre dans l’histoire avec cette première participation. “J’ai attaqué avec un double relais. Il y a beaucoup de choses à gérer, notamment le trafic, mais j’ai pris mes marques au fil des tours, sachant que chacun d’entre eux dure environ 3mn50 ! Le but était de me montrer régulier et je me suis attaché à suivre le plan de marche du team. L’objectif a été rempli.”
Quand Marvin retrouve la Ferrari 488 GTE évo pour cette fois un triple-relais, la nuit est tombée sur Le Mans. “J’ai adoré piloter à ce moment-là, c’était magique.” Hélas, vers 5h30 du matin, alors qu’il reste plus de 10 heures de course à parcourir, son équipier Alexander West doit s’arrêter sur le bord de la piste. La transmission a lâché, c’est l’abandon. “Aux 24 Heures du Mans, toutes les équipes cherchent d’abord à terminer ces deux tours d’horloge. Sur ce point, nous avons échoué. Sur le coup, la déception était grande. Toutefois, avec le recul, j’ai vécu pleinement l’épreuve jusqu’à ce coup du sort. J’ai passé de fabuleux moments que je garderai longtemps en mémoire. Je n’ai désormais qu’une envie, participer à nouveau aux 24H et être sur la grille de départ en 2023…”